Avec un bon niveau d’anglais, on a tendance à se dire que la traduction de son CV et de sa lettre de motivation sera facile. Pourtant, même avec beaucoup d’attention, il est difficile de ne pas laisser passer quelques fautes de traduction ! Faux-amis, tournures de phrases non adaptées, traductions mot-à-mot, mais aussi longueur ou rubriques utiles dans un CV… chaque langue et chaque pays a ses propres spécificités. Le plus simple : faire appel à une agence de traduction. On vous donne quelques conseils pour éviter les erreurs ou, en anglais « how to avoid pitfalls » !
Les erreurs classiques à éviter lors d’une traduction
Que votre traduction soit du français à l’anglais ou même au néerlandais, polonais, portugais, roumain, hébreux, italien, japonais, etc., certaines erreurs dignes des pièges aux examens et concours peuvent être évitées. Une relecture poussée peut aider à en repérer certaines.
Voici quelques types d’erreurs classiques et points d’attention :
- Le contexte. Selon le sens de la phrase, un même mot pourra avoir différentes significations. « Apprendre », par exemple, pourra se dire en français dans le sens d’enseigner ou de recevoir un enseignement. Il n’aura donc pas du tout la même traduction selon le sens, que ce soit par exemple en anglais (“to learn” ou “to teach”) ou en espagnol (“aprender” ou “enseñar”). Le choix du mot dans la langue de destination doit donc être fait en fonction du contexte de la phrase.
- Les faux-amis. Une erreur très courante est de tomber dans le piège des faux-amis, ces mots qui semblent similaires au français mais dont le sens diffère complètement. Parmi les faux-amis répandus, on trouve « actually », en anglais. On serait porté à croire que cela signifie « actuellement » (qui se traduit pourtant par « currently ») alors qu’il s’agit d’ « en fait ». « A novel » est un roman, et non une nouvelle. Les exemples sont nombreux, attention à bien éviter ces pièges linguistiques !
- Les anglicismes qui ne sont en réalité pas utilisés dans la langue de Shakespeare. On parle alors de faux anglicismes. Comme un book, un planning, un smoking, etc. Un anglophone parlera de « portfolio », « schedule », « dinner jacket » (ou « tuxedo » aux Etats-Unis).
- L’utilisation des temps. Là où l’on pourra utiliser le passé composé en français (« j’ai effectué un stage à… ») on utilisera le prétérit en anglais (« I did an intersip at… »). C’est le moment de réviser vos verbes irréguliers !
- Des phrases trop complexes et à tournures francophones.Une phrase trop élaborée pourra être plus difficile à traduire sans paraître lourde. Selon les langues, il est préférable de simplifier pour aller droit au but sans formules alambiquées. De la même manière, des tournures de phrase seront typiquement françaises et ne pourront pas se traduire littéralement dans une autre langue.
- Les traductions littérales d’expressions.Il est souvent difficile (voire impossible !) de traduire littéralement une expression. Il faut alors trouver son équivalent.
Par exemple, pour évoquer le degré de compétences, parle-t-on en anglais d’« expertise » (la personne est experte sur le sujet) ou de « know-how » (qui possède la connaissance d’usage, la pratique des procédures). Et lorsqu’il pleut beaucoup, les anglais diront « it’s raining cats and dogs » tandis qu’en français on dirait qu’ « il pleut des cordes ». Un français considéré comme créatif sera décrit en anglais comme quelqu’un qui « think outside the box ». La traduction mot pour mot de l’anglais au français tout comme du français à l’anglais serait très maladroite.
Attention : Vous traduisez votre document en anglais ? Très bien, mais quel anglais précisément ?
L’anglais britannique et américain ou encore australien ont de légères différences. Pensez à adapter le vocabulaire selon le pays de destination : on parlera de « company » aux Etats-Unis mais d’ « entreprise » dans l’anglais de la romancière J.K. Rowling. Ou encore « lift » et « elevator », « colour » et « color ». Il s’agit parfois d’une simple lettre de différence, mais pourtant, elle a son importance et démontre votre maîtrise (ou pas !) ! Les dates sont elles aussi notées de manières différentes en Angleterre et aux Etats-Unis avec pour les uns le jour et pour les autres le mois en premier. Attention à ne pas se mélanger les pinceaux.
Pour aller plus loin, lire aussi : Espagnol d’espagne ou d’amérique latine ? Anglais britannique ou américain ? Zoom sur les erreurs à éviter !
CV et lettre de motivation : l’importance d’une bonne traduction
Vous cherchez à partir pour un séjour linguistique à Dublin ? Une expérience en stage à Chicago ? Que vous visiez l’Europe, les USA ou le Canada ou tout autre pays du monde, avant de trouver le job de vos rêves chez Google, il faudra passer de nombreux entretiens. Et pour avoir une chance d’arriver aux premiers contacts via Skype, il faut avoir passé une étape indispensable : celle du CV et de la lettre de motivation.
Si vous postuliez en France, votre CV et votre lettre devraient être bien évidemment impeccables et percutants pour pouvoir passer les recruteurs qui en reçoivent des quantités considérables tous les jours. Pour postuler à l’étranger, c’est aussi le cas, mais avec la barrière de la langue en plus.
Comme pour toute traduction, on évite alors le mot pour mot, Tout ce qui a été dit plus haut est à prendre en compte, on évite les pièges des anglicismes, les termes doivent être appropriés, etc. Quelques points sont spécifiques à ce genre de traduction :
Des rubriques différentes sur le CV
- Les anglo-saxons apprécient les recommandations. Une rubrique entière est consacrée à ce sujet en fin de CV où vous pouvez noter les coordonnées de personnes pouvant attester de vos compétences (ancien professeur ou employeur). Attention à toujours avoir l’accord de ces personnes avant de les noter ! Si vous ne l’avez pas, vous pouvez toujours ajouter la phrase « references available upon request » (recommandations disponibles sur demande) afin de montrer que vous y avez pensé et que vous vous tenez disponible pour fournir ces contacts.
- La traduction des diplômes et formations. Ce point est trop souvent négligé et pourtant il est primordial. En traduisant littéralement le nom de votre diplôme, vous perdez l’intérêt du recruteur. Il faut pouvoir le traduire de manière à ce qu’il ait une correspondance dans sa langue. Une licence, en français équivaut au Bac+3. Or, « licence » en anglais est un permis, comme pour le permis de conduire (« driving licence »). Il faut donc indiquer « bachelor degree » pour éviter toute confusion. De même pour le nom du diplôme en lui-même, cherchez à mettre ce qui s’en rapproche le plus, en étant parlant pour votre interlocuteur. Bannissez les acronymes qui n’auront aucun sens dans une autre langue !
- L’état civil n’est pas communiqué de la même manière selon les pays. Si en France la photo fait débat, aux Etats-Unis elle est tout simplement proscrite, tout comme l’âge, la nationalité, le sexe, la date de naissance ou la situation familiale du candidat. Indiquez uniquement votre nom, prénom, adresse, mail et numéro de téléphone. Les anglais sont moins stricts et se rapprochent plus de la France, même si la photo reste assez peu courante.
- L’ordre des rubriques a également son importance. On compte en général 7 rubriques sur un CV anglophone :
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- L’état civil (« personal details ») avec plus ou moins d’informations personnelles
- Votre objectif professionnel (« career objective »)
- Votre expérience professionnelle (« work experience »), dans l’ordre antéchronologique, la plus récente en premier puisque c’est celle qui intéresse le plus les recruteurs.
- Vos diplômes et formations (« education and training »)… avec la bonne traduction de diplômes !
- Vos compétences spécifiques (« skills and qualifications »). C’est ici que vous pouvez mettre vos résultats du TOEFL, vos compétences Photoshop et votre permis de conduire
- Vos centre d’intérêts (« miscellaneous ») que ce soit des activités, des passions, des hobbies, etc.
- Vos recommandations (« references »). Attention à ne pas en faire trop en indiquant des dizaines de contacts. Deux ou trois suffisent, toujours avec leur accord.
Plus sur : https://www.letudiant.fr/jobsstages/cv-lettre-de-motivation-en-anglais-7-erreurs-a-eviter.html
A noter : un CV soit être court et marquer rapidement le recruteur. Vous avez toutefois un peu plus de marge de manœuvre avec un CV anglophone car la taille est moins limitée qu’en France. Attention à ne pas tomber dans l’excès et l’allonger sans raisons ! Vous pouvez toutefois vous permettre d’ajouter quelques lignes d’explications à vos différents emplois pour compléter et illustrer les intitulés parfois peu parlants. C’est l’occasion de mettre en avant vos réussites professionnelles brièvement.
Une lettre de motivation pensée en anglais
Si vous cherchez à faire une traduction automatique de votre lettre de motivation, elle comportera des erreurs, manquera de style et de naturel et par conséquent, elle n’aura aucune chance d’attirer l’œil du recruteur. Il vous faut donc la penser en anglais, ce qui n’est pas une chose facile. Armez-vous d’un bon dictionnaire français-anglais comme le Robert & Collins et cherchez les mots qui sont liés à votre profession, à la motivation, etc. N’hésitez pas à vous inspirer de blogs ou d’articles en ligne sur le sujet.
Même avec un bon niveau de langue, écrire une lettre de motivation en anglais qui soit percutante n’est pas une chose facile. Il est toujours plus simple d’être persuasif dans sa langue maternelle. Laissez donc le soin de la traduction à des professionnels qui adapteront vos expressions et phrases sans tomber dans les pièges de la traduction, de la langue source à la langue cible.
Pourquoi faire traduire par une agence spécialisée ?
On l’a vu, les erreurs de traduction sont rapidement faites et parfois difficiles à repérer lorsque la langue de destination n’est pas votre langue maternelle. En faisant appel à une agence de traduction professionnelle , vous vous assurez que votre document, qu’il s’agisse d’un CV, d’une lettre de motivation ou tout autre texte, soit traduit dans les règles de l’art. Les mots sont choisis avec soin par un traducteur bilingue dont la langue de destination est la langue maternelle et les expressions et les termes spécifiques sont traduits pour garder le sens, en restantfidèle à votre phrase d’origine mais avec le point de vue d’un natif.
Concernant la longueur des phrases, la formulation, l’utilisation d’un temps plutôt qu’un autre et la présentation… ici aussi, mieux avoir l’avis d’un locuteur natif !
Traduire son CV et sa lettre de motivation ou encore traduire des lettres de recommandation soi-même en langue anglaise peut s’avérer non seulement chronophage pour la recherche des termes exacts et des formulations correctes mais cela présente également le risque de laisser passer des fautes qui décrédibiliseront votre candidature.
Pour éviter les pièges des traductions français – anglais (ou d’autres langues) il est important de prendre le temps de vérifier les faux-amis, les anglicismes, les tournures de phrase, les erreurs de compréhension… Le plus simple (et le plus sûr !) est donc de faire appel à une société spécialisée dans la traduction pour vous assurer un rendu irréprochable. CV, lettre de motivation ou tout autre document aura plus de poids et de valeur auprès de votre interlocuteur s’il est exempt de fautes !