Vous souhaitez travailler à l’étranger ? Australie, Irlande, Canada… Pour les études ou vous expatrier, de nombreux pays anglophones attirent les Français. Mais pour concrétiser votre projet, il vous faut un curriculum vitae rédigé en tenant compte des différences culturelles et linguistiques entre chaque pays. Si certaines bases sont communes pour tout CV, comme une relecture poussée afin d’éviter toute coquille résiduelle ou faute d’orthographe, l’ajout de mots-clés présents dans l’annonce et l’utilisation de verbes d’action… la longueur, la langue, les rubriques, etc. varient d’un pays à l’autre.
Le même curriculum vitae anglais dans tous les pays ?
Vous vous doutez de la réponse : c’est non ! Votre CV ne sera pas exactement le même selon le pays dans lequel vous postulez.
CV ou resume ?
CV, curriculum vitae, resume… des synonymes ? Non ! Dans la majorité des pays anglo-saxons, on utilise le terme CV pour parler de ce document résumant votre carrière et vos compétences sur une à deux pages. Mais attention : un CV aux États-Unis n’est utilisé que pour les parcours universitaires et la recherche. Ils peuvent être longs de plusieurs dizaines de pages afin d’inclure toutes vos publications et réalisations. Dans tous les autres cas, ce sera le « resume » qui sera utilisé, condensé sur une page pour reprendre uniquement les informations utiles pour le poste et l’entreprise visés.
À noter :
Le « resume » (US) s’adapte à chaque nouvelle candidature alors que le CV (hors US) restera globalement le même.
Anglais britannique ou anglais américain ?
Chaque pays anglophone a ses propres expressions, sa propre culture, et sa propre manière d’utiliser la langue de Shakespeare.
Au Royaume-Uni, en Irlande, en Nouvelle-Zélande et en Australie, l’anglais britannique sera à privilégier avec des règles similaires, tandis qu’aux États-Unis et au Canada ce sera l’anglais américain qui prendra le dessus.
Quelques exemples : pour l’état civil, on parlera de « personal details » au Royaume-Uni ou de « personal data » aux USA. Les premiers feront un « work placement » ou « training period » en tant que « trainee » pour un stage tandis que les seconds s’investiront dans un « internship » en tant qu’ « intern ».
À noter : Attention à la date !
Outre-Manche, la date s’écrit dans le même ordre que dans les pays d’Europe : jour, mois, année. Aux États-Unis à l’inverse, ce sera mois, jour, année. Attention à ne pas vous mélanger !
La longueur du document
Aux États-Unis comme au Canada, le resume est une version condensée de votre parcours professionnel en lien direct avec le post visé. Il faut alors tout faire tenir sur une seule page, avec des phrases courtes et pertinentes tout en faisant le tri dans vos expériences et diplômes pour ne mentionner que ceux qui peuvent intéresser le recruteur de cette candidature en particulier.
Au Royaume-Uni, la longueur attendue est généralement d’une seule page mais il est possible d’aller jusqu’à deux, lorsque votre parcours est particulièrement long et varié.
En Australie, vous pouvez expliquer un peu plus en détail vos expériences puisque deux à quatre pages sont attendues. L’idée est alors de montrer l’évolution de votre carrière dans sa globalité, et non uniquement les expériences en lien direct avec le poste visé.
À noter :
Pensez au format de votre page ! Si de nombreux pays – comme le Royaume-Uni – utilisent le format A4, les États-Unis et le Canada privilégient le papier au format « Lettre US », légèrement plus court et plus large. À prendre en considération si votre interlocuteur souhaite imprimer votre CV ou en faire une copie.
De manière générale, lorsque vous envoyez un document important comme un CV, envoyez-le au format PDF.
Des nuances dans les rubriques de votre CV selon les pays
Les données personnelles
Si en France il est courant de mettre des informations personnelles sur son CV, comme son âge (ou sa date de naissance), sa situation familiale, sa nationalité… ce n’est pas le cas dans les pays anglophones.
Particulièrement en Amérique du Nord, où le Canada et les États-Unis sont très stricts sur la non-discrimination. Votre nom, prénom, numéro de téléphone et adresse suffisent. Les recruteurs au Royaume-Uni sont un peu plus souples sur le sujet, mais il n’est pas conseillé d’ajouter ces informations jugées trop personnelles.
La photo – portrait
Encore plus rédhibitoire que les informations personnelles, la photo implique un rejet immédiat de votre candidature aux États-Unis.
En Angleterre, bien qu’il soit recommandé d’éviter, certains postes où la présentation est importante peuvent impliquer l’ajout d’une photo. Bien sûr, il s’agit ici d’une photo professionnelle sur laquelle vous souriez (on oublie la photo de passeport ou celle des vacances).
Objectifs professionnels
Il est courant d’ajouter un court paragraphe de quelques lignes pour résumer votre parcours professionnel, vos compétences incontournables, le poste souhaité, comment vous pourriez être un atout pour l’entreprise… le but est de donner envie au recruteur, tout en lui montrant que votre plan de carrière s’inscrit dans une logique qui sera bénéfique à l’entreprise. On parle de « professional objective » au Royaume-Uni, de « Career planning » aux États-Unis ou encore « Profil » en Australie.
Expérience professionnelle
Dans la plupart des pays, les expériences professionnelles (Work experience) passent avant les diplômes obtenus et formations suivies, à moins d’avoir fait une école particulièrement prestigieuse et reconnue dans le pays où vous postulez.
Pour un emploi aux États-Unis, n’hésitez pas à appuyer vos réussites et expériences avec des chiffres et donner des détails et des éléments concrets. Emplois, stages, bénévolat…l’important est de mettre en avant vos compétences et votre implication. Au Canada également, vous pouvez inclure vos stages et jobs d’été, car toute expérience est valorisée.
En Australie et en Nouvelle-Zélande, on vous demandera d’insister sur vos réalisations et accomplissements plutôt que sur vos responsabilités et la description du poste.
Diplômes et formations
Au Royaume-Uni et en Australie, vous pouvez mentionner tous vos diplômes depuis l’équivalent des GCSE à 16 ans et du A-levels (l’équivalent du baccalauréat) à 18 ans en précisant vos notes, projets et matières.
En Amérique du Nord, concentrez-vous sur les diplômes du 3e cycle, après votre baccalauréat (le High School diploma). Vous pouvez également mentionner le job étudiant qui vous a permis de financer vos études en relation avec l’année en question.
Dans tous les cas, pensez à décrire les diplômes ou indiquer leur équivalence afin que le recruteur puisse comprendre leur importance.
Contacts de référence
Les curriculum vitae anglais ont en commun cette rubrique. Elle sert à indiquer les coordonnées de vos précédents employeurs ou anciens professeurs qui pourraient attester de vos compétences. Pour des soucis de confidentialité, les pays d’Amérique du Nord privilégient la formulation « reference available upon request » pour « références disponibles sur demande ».
Les autres rubriques
De manière générale, les autres rubriques sont assez similaires dans tous les pays anglophones. Vous retrouverez une rubrique pour vos compétences (hard skills) où vous indiquez votre niveau d’anglais et divers logiciels informatiques. Une autre rubrique pour les activités sociales afin de les mettre en avant, une autre pour les « miscellaneous » (pour tout le reste), vos hobbies, permis de conduire, activités extrascolaires…
À noter : Faites-vous aider ! Pour connaître toutes les spécificités linguistiques adaptées au CV pour le pays dans lequel vous postulez et proposer un document sans faute, faites appel à une agence de traduction spécialisée pour profiter de précieux conseils.
Si vous postulez au Royaume-Uni, aux USA ou au Canada, il ne suffit pas de proposer une traduction en anglais de votre CV français ! Pour réussir votre CV en anglais et pour susciter l’intérêt des recruteurs, mieux vaut proposer un CV avec les bons codes du pays. Pour être sûr de ne pas faire de faux pas éliminatoire, faites appel à une société de traduction spécialisée !